1. Le WiMAX
Apparu en janvier 2003, Wimax (Worldwide Interoperability for Microwave Access) est le nom commercial de la technologie sans fil 802.16 pour l’accès au réseau de l’opérateur, comme Wi-Fi (Wireless Fidelity) est celui de 802.11. Cette technologie pour opérateurs s’avère plus performante et plus solide que Wi-Fi. Son domaine d’action est le réseau métropolitain et plus spécialement le « dernier kilomètre » , c’est-à-dire entre le central de rattachement et l’abonné. Il est prévu pour fournir des services de type DSL, liaison louée et le raccordement de réseaux radio publics.
« Le WiMAX est une technologie qui va désenclaver les régions touchées par la fracture numérique. » Altitude Télécom, seul détenteur en France d’une licence de réseau sans fil dans la bande des 3,5 GHz (proposant des services sur WiMAX) a trouvé son meilleur allié en la personne de Patrick Devedjian. Le ministre de l’Industrie s’est en effet déplacé sur le chantier de l’autoroute A28 (reliant Rouen à Alençon) pour participer au lancement d’une expérimentation de voix sur IP ( VoIP ) sur WiMAX.
2. Une facture réduite de moitié
Pour l’occasion, l’opérateur normand a installé sur les lieux un poste télécoms relié en WiMAX une station de base située à une dizaine de kilomètres. Cette dernière route le trafic via une liaison hertzienne jusqu’au premier point de présence de l’opérateur. De là, les communications sont acheminées par le réseau de fibre optique jusqu’au commutateur de l’opérateur à Paris.
Jean-Paul Rivière, PDG d’Altitude Télécom, a annoncé les tarifs qu’il comptait pratiquer avec cette technologie. Une entreprise présentant une facture France Télécom annuelle de 100 000 euros sur l’année 2004 ne paiera, en optant pour cette nouvelle offre, que 50 000 euros l’année suivante. Et ce, quel que soit le volume de communications de cette dernière.
Si aujourd’hui aucune entreprise ne bénéficie de la voix sur IP sur WiMAX, Altitude Télécom est très confiant sur sa capacité à séduire ses clients déjà raccordés pour la transmission de données. « Nous avons actuellement 350 entreprises qui ont opté pour notre offre WiMAX, dont plus de 150 en Vendée [où l’opérateur a été retenu par le conseil général, NDLR] », explique Jean-Paul Rivière.
3. Quatre licences attribuées par région
Le ministre a profité de sa présence sur les lieux de l’expérimentation pour dévoiler les premières informations relatives aux futures attributions de licences autorisant les services WiMAX. Selon le schéma préconisé, les postulants devront déposer des dossiers région par région.
Au total, le ministre souhaiterait voir quatre licences attribuées par région (soit à des opérateurs, soit à des collectivités locales), mais pas tout d’un coup. Celui-ci voudrait en effet qu’une « réserve » de fréquences soit instaurée afin d’éviter que cette ressource rare ne vienne à manquer.
Pour l’attribution, Patrick Devedjian semble vouloir se prémunir des excès et de l’échec rencontrés respectivement lors de l’attribution de licences UMTS et de boucle locale radio.
D’après Jérôme Desvouges 01 Informatique