Description :
Le visiteur vient de traverser une longue séquence d’épitaphes. Il est interpelé par une projection lumineuse au sol et attiré vers la pierre la « moins jolie » avec une écriture très effacée. Pourtant cette pierre a plein de choses à lui raconter... Quand il s’approche une animation se déclenche, projetée à même la stèle et soulignant et animant les textes gravés de la stèle. Il s’efface ensuite peu à peu pour laisser certains mots clés en valeur. Lucius Secundius Octavius, le défunt raconte alors son histoire (diffusion sonore en complément de l’animation). Un de ses dédicants, cocasse, ajoute des petites remarques humoristiques. Un dessin animé vient illustrer l’histoire. L’originalité de ce projet consiste à utiliser les mots en latin, souvent incompréhensibles par le public, comme des personnages de dessin animé, jouant l’histoire et la rendant ainsi accessible à tous.
Retours :
Ce projet très simple, sans interaction de l’utilisateur, a connu un succès unanime. Sa force repose :
- dans la qualité de la narration : une histoire ludique, courte et bien amenée.
- dans un lien très étroit avec l’oeuvre physique. Le visiteur distingue tout à coup les mots latins qui se mettent à prendre du sens grâce à la narration alors que quelques instants avant ils étaient noyés dans un texte long et impénétrable. Il en ressort une sensation de décodage et donc un plaisir de la compréhension.
Verbatim de visiteurs :
« Ben ça a un petit côté magique. On a l’impression d’être Champollion qui découvre les hiéroglyphes ! ».
« Déjà, moi j’étais attirée par la pierre où il y avait des effets visuels. C’était lumineux. Au départ, ça n’a pas fonctionné. Il n’y avait pas de son, il y avait juste la transcription lumineuse, et une fois que je suis partie... je ne sais pas si c’est avec un mouvement, mais ça s’est enclenché, et je suis revenue direct. Parce qu’il y avait la voix, c’était sympa. Ce qui était bien, c’est que l’on pouvait voir l’écriture latine derrière, et en fait l’effet de lumière nous donnait la transcription en français, donc j’ai trouvé ça sympa. Surtout que ça raconte des histoires. Et pour les enfants, ça peut plus les intéresser. Plutôt que de lire, ils ont une histoire, ça bouge, il y a des lumières, tout ça. ça m’a permis de découvrir ce type de pierre différemment, parce que tout de suite, on se dit, ‘’on en a vu plein’’. Là, ça nous donne encore plus envie de regarder et d’être curieux. Ca attise plus notre curiosité. » (#27 – F, employée, Lyon).
15-25 ans :
Pour la cible de 15-25 ans soulignons l’importance des formats courts et le fait qu’il faut que très rapidement se dégage une récompense cognitive. Dans Story Steling, en moins de 30 secondes le visiteur a commencé à décoder des éléments de la stèle, et il entre dans une histoire. S’il fallait attendre 2 minutes d’introduction au sujet avant d’atteindre le point le plus intéressant de la narration on aurait certainement déjà perdu une partie de ce public.
« Bon moi le dispositif qui m’a le plus impressionnée, en fait... pourtant il ne paie pas forcément de mine de loin, c’était « Story Stelling ». J’ai trouvé qu’il était à la fois ludique et pédagogique. J’ai trouvé qu’il était très malin. (...) Ne serait-ce que repérer les mots sur la stèle, entendre la traduction en simultané. Ensuite, avec la petite animation qui remet dans le contexte. ». (#6 – H, étudiant, en groupe, 22 ans, Master Patrimoines)
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